fbpx

Le laboratoire d’idées de la reconstruction écologique et républicaine

Presse

Le Monde

Climat : les banques européennes mal préparées à la perte de valeur de leurs actifs fossiles Les onze principales banques de la zone euro cumulent un stock de plus de 530 milliards d’euros d’actifs liés aux énergies fossiles, équivalent à 95 % du total de leurs fonds propres.

« Actifs fossiles, les nouveaux subprimes ? » La comparaison a de quoi affoler. Dans un rapport publié jeudi 10 janvier, l’Institut Rousseau et les ONG Reclaim Finance et Les Amis de la Terre s’y risquent pourtant, faisant le parallèle entre les crédits dits « pourris » amassés par les banques en 2008 et leurs actifs actuels liés au financement des énergies fossiles. Leur valeur est en effet appelée à chuter « car le respect de l’accord de Paris sur le climat entraînera une baisse importante et continue de l’utilisation des énergies fossiles », indiquent les auteurs. Cette dévalorisation « pourrait produire d’importantes turbulences, voire générer une nouvelle crise financière », prédisent-ils. Cette crainte n’est pas nouvelle. Dans un discours devenu célèbre, prononcé en 2015 devant le gratin britannique de la finance, Mark Carney, alors gouverneur de la Banque d’Angleterre, avait prophétisé que le changement climatique était « la tragédie de l’horizon ». Et il avait mis en garde le monde de la finance sur les « risques de transition » engendrés par une évolution vers une économie bas carbone, qui pourraient transformer les actifs financiers « intensifs en carbone » en « actifs échoués ». « Les banques ne sont pas préparées » Ce sont ces « actifs fossiles » que le rapport a cherché à quantifier, c’est-à-dire des produits financiers contribuant au financement des activités d’exploration, d’exploitation, de distribution (y compris le transport, le raffinage…) du pétrole, du gaz et du charbon, et la production d’électricité à partir de ces ressources. L’étude des onze principales banques de la zone euro « révèle qu’elles cumulent un stock de plus de 530 milliards d’euros d’actifs liés aux énergies fossiles », soit l’équivalent de « 95 % du total de leurs fonds propres » (le volume de capitaux détenu par les banques, leur fournissant un matelas de sécurité en cas de coup dur). Lire la suite sur Le Monde.

juin 2021

Revue Banque

Faut-il renationaliser la dette publique ?

La détention de la dette publique par des investisseurs étrangers fragilise la souveraineté de l’État émetteur, car il est conduit à modifier ses politiques budgétaires pour satisfaire un « consensus » international. Cette situation pousse à s’interroger, notamment en France, sur une renationalisation partielle de la dette publique. Dans le contexte de crise sanitaire, la France, à l’instar des autres États membres de l’Union européenne, fait face à une hausse majeure de son endettement public. Le niveau de la dette atteignait ainsi 2 650 milliards d’euros fin 2020, soit une augmentation de 9 % en un an. Cet endettement supplémentaire a principalement été utilisé dans une optique défensive pour compenser des pertes de revenus et faire face aux dépenses sociales.   Lire l’article complet sur La Revue Banque.  

mai 2021

Usbek & Rica

Prison : « la majorité des Français préfère désormais une société de la dégradation à une société de la réparation »

Juriste, économiste et Président de LIGERE, laboratoire d’idées de la cohésion sociale, Paul Klotz revient pour Usbek & Rica sur les principaux enseignements de l’étude qu’il consacre pour l’Institut Rousseau à la politique du tout-carcéral français tout en esquissant quelques pistes pour s’en détacher. Deux raisons nous poussent à nous interroger de toute urgence sur le rôle des prisons en France. La première est philosophique : pourquoi la privation de liberté constitue-t-elle, dans une République héritière de l’humanisme des Lumières, la sanction pénale la plus évidente ? Notre esprit universaliste voudrait que le sentiment de faire « communauté » franchisse les enceintes des prisons et fasse à tous les détenus la même promesse émancipatrice : celle de pouvoir se réinsérer après avoir réparé les fautes commises. Mais les données contredisent cette intuition et, dans les faits, la majorité des Français semble préférer une société de la dégradation à une société de la réparation. Ainsi, tandis qu’en janvier 2000, un sondage IFOP montrait que 72 % des personnes considéraient que la mission de la prison était de « préparer la réinsertion des détenus dans la société », elles ne sont plus que 45 % en 2018. La seconde raison part d’un constat : la prison constitue un aveu d’échec terrible de la justice pénale française. D’après l’Observatoire International des Prisons, 63 % des personnes condamnées à une peine « ferme » sont réincarcérées dans les cinq ans qui suivent leur libération. Par ailleurs, la France est encore régulièrement condamnée pour conditions de détention inhumaines par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Ces condamnations mettent en lumière le manque cruel de moyens alloués à la politique pénale : la France comptait en 2016 une moyenne de 13 magistrats et 47 personnels judiciaires pour 100 000 habitants, contre une médiane de 31 magistrats et 105 personnels judiciaires dans les pays comparables. Privilégier les sanctions non carcérales pour les petits délits Pourtant, des voies alternatives s’offrent aux décideurs pour construire une politique carcérale plus humaine et plus efficace. Si les auteurs des infractions les plus lourdes, déférés pour des crimes directement devant la plus haute juridiction pénale, doivent purger les longues peines auxquelles ils sont condamnés, la question doit en revanche se poser pour les auteurs de petits délits : par exemple, 8791 personnes sont aujourd’hui détenues en France pour une durée égale ou inférieure à 6 mois au titre d’une peine correctionnelle.   Lire la suite de l’article sur Usbek & Rica.  

mai 2021

Usbek & Rica

Prison : « la majorité des Français préfère désormais une société de la dégradation à une société de la réparation »

Juriste, économiste et Président de LIGERE, laboratoire d’idées de la cohésion sociale, Paul Klotz revient pour Usbek & Rica sur les principaux enseignements de l’étude qu’il consacre pour l’Institut Rousseau à la politique du tout-carcéral français tout en esquissant quelques pistes pour s’en détacher. Deux raisons nous poussent à nous interroger de toute urgence sur le rôle des prisons en France. La première est philosophique : pourquoi la privation de liberté constitue-t-elle, dans une République héritière de l’humanisme des Lumières, la sanction pénale la plus évidente ? Notre esprit universaliste voudrait que le sentiment de faire « communauté » franchisse les enceintes des prisons et fasse à tous les détenus la même promesse émancipatrice : celle de pouvoir se réinsérer après avoir réparé les fautes commises. Mais les données contredisent cette intuition et, dans les faits, la majorité des Français semble préférer une société de la dégradation à une société de la réparation. Ainsi, tandis qu’en janvier 2000, un sondage IFOP montrait que 72 % des personnes considéraient que la mission de la prison était de « préparer la réinsertion des détenus dans la société », elles ne sont plus que 45 % en 2018. La seconde raison part d’un constat : la prison constitue un aveu d’échec terrible de la justice pénale française. D’après l’Observatoire International des Prisons, 63 % des personnes condamnées à une peine « ferme » sont réincarcérées dans les cinq ans qui suivent leur libération. Par ailleurs, la France est encore régulièrement condamnée pour conditions de détention inhumaines par la Cour Européenne des Droits de l’Homme. Ces condamnations mettent en lumière le manque cruel de moyens alloués à la politique pénale : la France comptait en 2016 une moyenne de 13 magistrats et 47 personnels judiciaires pour 100 000 habitants, contre une médiane de 31 magistrats et 105 personnels judiciaires dans les pays comparables.   Lire la suite de l’article sur Usbek & Rica.

mai 2021

L'Obs

Les services publics de demain : remettre de l’humain contre « l’Etat Excel »

Dans une France marquée à la fois par le numérique et le vieillissement, l’Etat doit se mettre en réseau, mais aussi tenir compte de l’illectronisme. Cinq experts et la ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Amélie de Montchalin, ont donné leur vision de l’avenir des services publics lors de notre soirée débat. Quelle sera l’évolution des services publics dans les trente ans à venir ? C’est la question autour de laquelle sont intervenus les invités de « l’Obs », lors de notre soirée spéciale le 6 mai. Philippe Wahl, PDG du groupe La Poste, a illustré le basculement de son entreprise : il y a trente ans, quand La Poste était encore un département de l’Etat, le courrier constituait 70 % de son chiffre d’affaires, contre 19 % en 2020. En 2049, pronostique-t-il, ce sera 2 % ! A cet horizon de trois décennies, La Poste sera « l’entreprise du lien, dans une société qui sera caractérisée par son vieillissement – il y aura 3 millions de nonagénaires – et sa digitalisation ». « Il y aura de plus en plus de colis », que les facteurs continueront à livrer, mais ils seront aussi devenus conseillers administratifs, livreurs de repas et de médicaments et ils feront aussi « de la pure visite de lien social » pour lutter contre l’isolement.   Lire la suite de l’article sur l’Obs.

mai 2021

L'Écho

Gaël Giraud, économiste : « Ne rien faire aujourd’hui face à la dette, c’est prendre un risque colossal pour l’avenir »

Économiste mais aussi… prêtre jésuite, Gaël Giraud est président de l’Institut Rousseau et ancien économiste en chef de l’Agence française de développement. Dans son nouveau livre, Gaël Giraud s’est penché sur la crise actuelle et notamment le sort de la dette Covid qui donne des sueurs froides aux gouvernants européens et qu’il propose de supprimer. Politiquement proche des idées d’un Arnaud Montebourg l' »oecunomiste » prêche également pour une politique keynésienne dans le cadre de ce qu’il appelle la reconstruction écologique… dont il a fait sa religion. Vous plaidez pour l’effacement de cette dette qui n’a cessé de gonfler… Nous, Européens, avons d’énormes dettes accumulées à cause du Covid. Il existe un risque réel de voir l’économie européenne entrer en déflation; un risque beaucoup plus grave que l’inflation car personne ne sait comment en sortir. Le Japon, par exemple, connaît cette situation depuis 25 ans sans avoir trouvé la solution pour en sortir. Si l’on veut éviter une japonisation de notre continent, il faut absolument que nous luttions contre cette déflation, ce qui passe notamment par des investissements publics. Or l’excès d’endettement public a pour effet que beaucoup de nos gouvernements hésitent à investir notamment dans la transition écologique, estimant, à mon avis à tort, que nous avons trop de dettes publiques. Ma proposition, que j’avais déjà formulée en 2013, c’est d’annuler la part de la dette publique des États membres de la zone euro qui se trouve au bilan de la BCE. Lire l’entretien complet sur L’Écho.

avril 2021

L'Obs

Les Français préfèrent largement un droit à un emploi vert au revenu universel Un emploi dans les secteurs écolos pour les chômeurs de longue durée : l’idée est plébiscitée dans un sondage.

En 2017, Benoît Hamon avait réussi à faire du revenu universel l’une des idées neuves de la campagne présidentielle. La « garantie emploi vert » aura-t-elle le même impact en 2022 ? L’idée est promue par des think-tanks, à commencer par l’Institut rousseau, un laboratoire très consulté à gauche. Lire l’article complet sur L’Obs.  

avril 2021

L'Obs

Les « emplois verts garantis », une bonne idée ? Dissensus. Dans le contexte économique difficile dû à la crise sanitaire, les emplois verts aidés pourraient-ils amortir un peu le choc ? Les groupes de réflexion estiment qu’un million d’emplois utiles pourraient voir le jour, mais en renoncer à des technologies polluantes, on renonce aussi aux métiers qui vont avec…

En France, on manque d’emplois… mais pas de travail. Notre pays a en effet un besoin criant de main-d’œuvre pour accélérer la transition écologique. Le problème est que les secteurs « verts » sont généralement trop peu rentables à court terme pour créer des embauches. Lire l’article complet sur L’Obs.  

mars 2021

L'Obs

« Le rapport Arthuis sur la dette Covid nous promet l’austérité et le déclin » Tribune. La commission pour l’avenir des finances publiques, présidée par l’ancien ministre de l’économie Jean Arthuis, a remis au gouvernement son rapport sur la dette Covid. Pour Nicolas Dufrêne et Lenny Benbara, de l’Institut Rousseau, ses conclusions présagent d’un « retour de l’austérité ».

Le rapport Arthuis, produit par la commission pour l’avenir des finances publiques, conclut, sans l’assumer, en faveur d’un retour de l’austérité budgétaire sous la forme d’une baisse de la dépense publique. Outre un calendrier particulièrement flou, ce rapport signe l’abandon de toute perspective politique au profit d’une approche purement comptable et faussement gestionnaire de la dette. À contresens de l’environnement géopolitique global, ces recettes conduiraient à reproduire les erreurs post-2008, au profit de la Chine et des Etats-Unis. En premier lieu, nous devrions procéder à une réduction des dépenses publiques pour retrouver des marges de manœuvre en cas de nouvelle crise. Cependant, ce n’est pas la politique de réduction des dépenses qui nous a offert des marges de manœuvre, mais les interventions successives de la BCE pour maintenir un contexte de taux réels négatifs. Stéphanie Kelton, dans son ouvrage « Le mythe du déficit », rappelle à juste titre qu’une puissance qui dispose de la souveraineté monétaire n’est aucunement limitée par son endettement, mais par le taux d’inflation qui ne remonte que lorsque les capacités productives ne sont plus capables de digérer le surcroît d’injection monétaire. En second lieu, les taux pourraient remonter à court terme. Pour cela, le rapport s’appuie sur la trajectoire des taux aux Etats-Unis à la suite du plan Biden, qui devrait en définitive impliquer une relance globale de 7 000 milliards de dollars, ce qui a fait augmenter les anticipations d’inflation. Autant dire qu’on en est très loin en zone euro. En troisième lieu, l’écart entre les ratios d’endettement rapporté au PIB entre les pays européens nous menacerait d’une remontée des taux. Sauf que la BCE a quasiment annulé ce risque par sa politique monétaire, notamment en se donnant plus de flexibilité dans son usage de la clé de répartition des rachats de dettes publiques. Un renoncement politique et intellectuel La position de la commission ne tient pas, d’autant plus qu’elle écarte avec légèreté les propositions réalistes que sont l’annulation des dettes publiques détenues par la BCE ou leur transformation en dettes perpétuelles. Au-delà des questions techniques, qui n’empêchent aucunement ce type de mesure de bon sens, le rapport Arthuis signe avant tout un renoncement politique et intellectuel. Pendant que l’Union européenne reproduit les erreurs du passé sur le front budgétaire, la Chine s’affirme comme superpuissance reposant sur un puissant réseau de banques publiques adossées à la banque centrale, elle-même sous contrôle politique, et les Etats-Unis ont mis sur pied un plan de relance sans commune mesure depuis la seconde guerre mondiale. Déjà en 2008, l’impulsion budgétaire étatsunienne avait permis à nos alliés de sortir vite et fort de la crise qu’ils avaient provoquée. Pendant toute la décennie 2010, la croissance cumulée, aux Etats-Unis, a été bien plus forte qu’en Europe. Cela doit être le rôle de la France de porter une impulsion similaire en Europe, d’assumer une vision et un projet politiques au lieu d’étroites logiques comptables. Découvrez la tribune complète sur L’Obs.

mars 2021

    Partager

    EmailFacebookTwitterLinkedInTelegram