Ce ne sont plus seulement des militants du climat qui sonnent l’alarme. Les autorités financières exhortent désormais les banques à revoir leurs politiques de prêt, en prenant davantage en compte le réchauffement climatique. La Banque centrale européenne (BCE), le superviseur des plus grands établissements financiers de la zone euro, a ainsi publié, le 22 septembre, les résultats sans appel de son tout premier stress test climatique appliqué à l’économie européenne dans son ensemble, et aux banques en particulier.
Ses conclusions ? Les établissements bancaires de la zone euro « pourraient être gravement touchés par un scénario dans lequel le changement climatique n’est pas pris en compte ». Les pertes attendues sur les portefeuilles de prêts aux entreprises augmenteraient considérablement au fil du temps, en raison de l’accroissement des catastrophes naturelles, et « pourraient devenir critiques au cours des trente prochaines années ». L’institution de Francfort conclut que « le changement climatique représente donc une source majeure de risque systémique », c’est-à-dire un potentiel effondrement du système financier, par effet de contagion, si un acteur bancaire de poids venait à faire défaut.