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Le laboratoire d’idées de la reconstruction écologique et républicaine

Comment reconstruire ?

L’Institut Rousseau a été fondé le 4 mars 2020 lors d’une soirée qui a réuni quelque 500 personnes. Une semaine plus tard, cet événement aurait été impossible. En ce mois de mars 2020, la vie sociale s’est soudainement arrêtée, la peur est apparue et certains des dogmes qui régissaient notre vie économique et sociale se sont effondrés. Depuis ce moment, nous vivons une « drôle de guerre », une guerre contre un ennemi invisible, une guerre qui nous oblige à nous terrer plutôt qu’à nous mobiliser. En 1940, le grand historien Marc Bloch écrivait un texte intitulé L’étrange défaite qui ne fut publié qu’en 1946, après son assassinat par la Gestapo. Cette « déposition d’un vaincu » a marqué les esprits dès sa publication : alors qu’il écrivait en plein cœur des événements, Marc Bloch a su discerner les causes immédiates, mais aussi les causes profondes de la défaite de la France. Il écrivait ainsi : « Beaucoup d’erreurs diverses, dont les effets s’accumulèrent, ont mené nos armées au désastre. Une grande carence, cependant, les domine toutes. Nos chefs ou ceux qui agissaient en leur nom n’ont pas su penser cette guerre. ».

Aujourd’hui, la crise du Coronavirus a révélé en pleine lumière toutes nos fragilités : idéologiques, institutionnelles, économiques, productives. Nous payons aujourd’hui les erreurs des décennies passées autant, sinon plus, que les sacrifices imposés par le virus. Nous avons désarmé nos hôpitaux, complexifié et fragilisé toutes nos chaînes de production et confié notre approvisionnement en matériel médical de base au bon vouloir de pays étrangers. Nous avons affronté la crise financière avec des outils insuffisants et inchangés depuis 2008, accru les inégalités même face à la maladie, renoncé à organiser des solidarités et laissé le marché définir presque seul nos besoins et, finalement, notre chemin.

Après cette crise, le retour au « business as usual » est impossible. Ce sont pourtant toujours les mêmes promesses, après une crise financière, un attentat ou une guerre, que « plus rien ne sera jamais comme avant ». Et souvent ces espoirs sont déçus par une pensée hésitante qui tend à reproduire ce qu’elle connaissait déjà. Nous allons pourtant au devant de nombreux défis nouveaux qui nous interdisent le retour au statu quo. Sisyphe a besoin d’abandonner sa pierre. Alors, s’il faut que l’État aide le secteur privé pour surmonter la crise, ce n’est pas pour lui rendre les clés sans contrepartie sociale une fois celle-ci passée, comme en 2008, ou pour relancer la machine productiviste sans prendre en compte nos intérêts environnementaux. Car nous aurons d’autres crises à affronter. Les dérèglements climatiques, la sixième extinction de masse, les désordres géopolitiques et sociaux grandissants ne nous permettent pas, malheureusement, d’en douter. La question est donc de savoir comment nous voulons affronter les prochaines crises.

Veut-on les affronter avec des marchés financiers complètement paniqués avant même le premier choc réel ? Fait-on confiance à des dirigeants qui sont prêts à faire semblant de jeter par la fenêtre l’idéologie néolibérale, que l’on peut définir comme la confirmation par le droit et la politique de principes économiques ultralibéraux, alors qu’ils l’ont défendue toute leur vie ? Garderons-nous des institutions qui ont refusé de questionner les interdits (déficit, aides d’État, création monétaire, protectionnisme solidaire et écologique) avant l’arrivée d’une crise grave ? N’existait-il pas déjà une urgence climatique et une crise sociale qui auraient dû exiger de nous une mobilisation totale ? La rue, la pauvreté, le chômage et la pollution tuent aussi.

Il ne s’agit pas bien sûr de remettre en cause l’énergie exceptionnelle déployée pour lutter contre le virus. Nous observons tous les jours l’humanisme et le dévouement de nos médecins, de nos personnels soignants et de tous ceux qui nous permettent de faire fonctionner le pays bon gré mal gré. Dans La Peste, Camus faisait du docteur Rieux une figure simple de l’humanisme, mais malheureusement sans illusions sur l’éternel recommencement (« Dites docteur, c’est vrai qu’ils vont construire un monument aux morts de la peste ? »). Il nous revient aujourd’hui de dépasser ce fatalisme et de nous poser la seule question qui vaille : comment reconstruire ?

Éclairer ce chemin au regard de tout ce que cette crise a révélé en si peu de temps est essentiel. Car la résilience du corps social et du système économique ne s’improvise pas : elle se construit dans la durée, par des mécanismes de solidarité efficaces et grâce à des États bien organisés, capables de jouer leur rôle de garants de l’intérêt général. Par conséquent, de nombreuses activités doivent aujourd’hui sortir du domaine de l’idéologie néolibérale et d’une gestion uniquement privée pour rejoindre le champ de la délibération collective et la gestion commune, tandis que de nouvelles contraintes doivent peser sur nos individualités pour nous enjoindre de nous comporter rationnellement. Questions d’équilibre, de curseur et de priorités.

Il s’agit d’une bataille culturelle et politique. Un monde qui ne brillait déjà pas par sa justice sociale, par son efficacité économique et par son humanité a craqué sous nos yeux. Paradoxalement, nous pouvons nous estimer heureux que le virus n’ait pas été plus violent car nous n’avions pas érigé les bonnes digues. L’avenir doit se construire sur des fondations plus solides. C’est tout l’objet de ce travail collectif des membres de l’Institut Rousseau. Comme dans tous les travaux de l’Institut, nous accordons une attention particulière aux propositions concrètes qui peuvent résulter de nos constats. Les sermons et les vœux pieux ne suffisent pas : il faut transformer le réel car, comme en médecine, le traitement de la crise immédiate engage aussi l’avenir du corps social.

L’Institut Rousseau propose donc de publier, pendant un mois, une note par jour de réflexion sur les fragilités révélées par la crise et sur les moyens de les dépasser. Cette réflexion ne pourra pas être exhaustive : de nombreux sujets seront traités ultérieurement par l’Institut. Mais d’ores et déjà, le dossier de crise que nous proposons se fonde sur quatre axes essentiels pour formuler des propositions qui répondent à notre question : comment reconstruire ?

  • le premier axe est économique et social : il vise à nous donner les moyens de ne plus manquer de moyens, notamment en renforçant notre système de santé et de protection sociale et en l’extrayant des logiques du marché, en développant le rôle de l’État dans la préservation de la souveraineté industrielle, en rétablissant un pouvoir de création monétaire public sous contrôle démocratique, en renforçant la coopération internationale et l’aide au développement grâce à des outils concrets ;
  • le second axe est institutionnel : il analyse la manière dont ont réagi nos institutions pendant la crise afin de renforcer, après celle-ci, notre démocratie. Cela passe par une préservation et une extension des droits du Parlement, par la garantie des droits des citoyens face à des atteintes excessives, par la préservation de notre souveraineté numérique et de nos données personnelles ainsi que par le renforcement de notre fonction publique, et en particulier de notre fonction publique hospitalière qui en a bien besoin ;
  • Le troisième axe nous renvoie à la nécessaire maîtrise de notre environnement industriel et commercial à une échelle internationale. Il s’agit de repenser notre politique commerciale et industrielle autour des enjeux de long terme, de leur impact social, environnemental et sanitaire, mais aussi de renouveler en profondeur notre dépendance aux énergies importées et de développer une forme de circularité et de sobriété réfléchie de nos moyens de production et de transport ;
  • Le quatrième axe portera enfin sur des solutions concrètes pour préserver notre environnement et une biodiversité équilibrée car la crise nous a non seulement montré les risques d’une expansion excessive sur le monde naturel, mais également la manière dont il se régénère lorsque les machines s’arrêtent. Nous proposons donc des mécanismes juridiques de préservation de la biodiversité et de traitement digne des animaux, par le développement concret de l’agriculture biologique et d’une forme d’indépendance alimentaire, par la lutte contre l’artificialisation des sols et par le développement d’une nouvelle forme de comptabilité qui intègre la valeur de l’environnement.

 

Au cours du mois à venir, nous vous invitons donc à réfléchir chaque jour avec nous à comment reconstruire après la crise, afin de mieux conjurer, ensemble, la crainte légitime de Paul Valéry dans ses Regards sur le monde actuel : « Ils étaient nourris du passé : ils n’ont su faire que du passé. L’occasion aussi est passée ». Ne manquons pas l’occasion de penser et de construire un monde qui dure.

Nicolas Dufrêne

Voir également la vidéo de présentation par le président d’honneur de l’Institut Rousseau, Gaël Giraud : 

Autres événements


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09 mars 2022

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18h30

2 % POUR 2 C° !

Combien faudrait-il investir pour atteindre la neutralité carbone en France en 2050 ? L’Institut Rousseau fait écho au rapport du GIEC, publié le 28 février, sur les conséquences concrètes du changement climatique en proposant un véritable plan de financement à la hauteur des enjeux climatiques. 23 expertes et experts ont chiffré les investissements publics et privés nécessaires pour financer la reconstruction écologique et atteindre la neutralité carbone. Ils ont élaboré un scénario complet pour 7 secteurs émetteurs primaires de pollution et identifié les leviers de décarbonation pour la transition. Le résultat ? 2% pour 2°C. Nous vous donnons rendez-vous pour une conférence et la présentation de notre rapport par les experts de l’institut le mercredi 9 mars à l’Académie du Climat.Gaël Giraud interviendra pour discuter du rapport. 📆 Mercredi 9 mars 2022 de 18h30 à 20h30📍 Académie du climat – salle des fêtes – 2 place Baudoyer 75004 Paris✅ Inscription obligatoire sur HelloAsso➜ L’événement Facebook Suivez le direct sur notre chaîne YouTube :


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Conférence

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15 janvier 2022

Souveraineté numérique : enjeux géopolitiques

Première table ronde d’une journée de conférence dédiée à la souveraineté numérique, dans le cadre des présidentielles 2022, les intervenants Ophélie Coelho, Tariq Krim, Jean-Paul Smets et Clothilde Bômont abordent ici les enjeux géopolitiques. Voir la conférence Recension par Techologie, à lire en ligne ici : « Pour Ophélie Coelho, chercheuse indépendante spécialiste des enjeux de géopolitique du numérique, aborder le concept de souveraineté numérique nécessite d’abord de prendre en considération les interdépendances entre acteurs techniques et industriels. Celles-ci concernent tout autant la chaîne de fabrication des réseaux physiques, les infrastructures de stockage et la couche logicielle que les terminaux qui rendent possible notre vie numérique. Parfois, les dépendances touchent au territoire : les pays enclavés comme la Suisse ou le Burkina Faso dépendent des pays frontaliers pour leur accès aux câbles sous-marins; les territoires européens riches en eau ou ayant accès à la mer du nord, comme la France ou la Finlande, sont des lieux favorables à l’installation de nouveaux serveurs… Malheureusement, l’écosystème fait face à de très grandes disparités de pouvoirs et de dépendances :  l’essentiel du trafic internet mondial passe par les centres de données loués ou appartenant aux Big techs, qui investissent également dans les infrastructures physiques tels que les câbles sous-marins. En tant que simples clients de plateforme, nous ne parvenons pas à les réguler par le droit, et restons soumis à ces acteurs devenus très puissants, qui peuvent peser sur notre capacité d’autodétermination. Ainsi, plutôt que de rester sur une logique unique de régulation fondamentalement basée sur le principe de confiance, l’enjeu crucial est de mieux gérer nos dépendances en mettant en place une réelle stratégie dédiée à la maîtrise des technologies clefs. Selon Clotilde Bômont, chercheure au centre de recherche et de formation GEODE et doctorante à l’Université Panthéon-Sorbonne, il n’y a pas de définition neutre pour la souveraineté numérique. Cela ne peut être qu’une définition qui s’intéresse à plusieurs facteurs : – stratégique : s’affirmer sur la scène internationale ; – économique : l’Europe n’en profite pas. Les données ne profitent qu’aux géants du web américains. Rien d’anecdotique, l’argent qu’aspire les GAFAM en Europe sans retour fiscal permet aujourd’hui de manière indirecte de financer les retraites américaines. – éthique, civique et moral : influence des Big Tech, les États devenant des « colonies numériques ». Pour Tariq Krim, entrepreneur pionnier du web français et initiateur du mouvement « slow web », le problème en France dure depuis des décennies et se résume par l’incompétence des dirigeants français, nourris aux benchmarks des cabinets de conseil, sans jamais de réelle stratégie numérique. Pire encore, il y a une attirance exclusive et malsaine pour tout ce qui brille. Et donc tout ce qui vient des États-Unis. Exemple marquant, la réception en 2019 par Macron de Zuckerberg , comme un chef d’Etat pour une réunion… « Tech for good ». Aujourd’hui, quand on parle de souveraineté numérique, on pense plus souvent au cloud qui est d’abord du logiciel et non pas du matériel comme on aurait tort de le penser. Lorsque le logiciel est rôdé, il devient aisé de le vendre et les services qui vont avec. Sorti en mai 2021 et annoncé en grande pompe par le Gouvernement, le « Cloud de confiance », est un label pour adopter les solutions de cloud américaines avec des gardes-fous minimum : un gestionnaire de compte français (ne riez pas !). Un des projets emblématiques sur ces questions de souveraineté c’est bien sûr le Health Data Hub, la base de données agrégeant des données pseudonymisées de santé des français à des fins de recherche et propulsé par des solutions Microsoft Azure. Contrairement à ce qui « est vendu », cette dépendance aux GAFAM est non réversible. C’est un acte manqué de financer les acteurs français ou européens. On ne donne ni le temps, ni les moyens aux acteurs européens de mettre en place des solutions souveraines. De plus, les acteurs choisis pour implémenter un Cloud souverain sont à chaque tentative, des grands groupes qui n’y connaissent rien alors que de petits acteurs compétents et même spécialistes du sujet sont snobés. Sans compter que les grands groupes attirent dans leur rang les meilleurs ingénieurs, débauchés aux PME ce qui génère une déstabilisation du marché de l’emploi. Qu’est devenu le « Cloud souverain » d’Orange et SFR subventionné par de l’argent public ? Revendu à Huawei et Red Hat. Pour Jean-Paul Smets, co-fondateur de l’alliance Euclidia, un autre problème est que les grands groupes notamment français ne jurent que par les solutions des GAFAM : elles ne demandent qu’exclusivement du GCP (Google), de l’AWS (Amazon) ou de l’Azure (Microsoft). Le choix des systèmes d’exploitation et logiciels libres parait encore dans ce contexte comme un acte militant. Enfin, un problème majeur de souveraineté numérique est dans la non-maîtrise des technologies. On forme de moins en moins d’ingénieurs et de plus en plus de techniciens de plateforme. En devenant des spécialistes des technologies créées par les GAFAM, les développeurs clouds, mais aussi toute une catégorie de métiers du webmarketing, deviennent à leur tour dépendants de ces entreprises pour leur accès au marché du travail. » -> Lire toute la newsletter Techologie


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15 janvier 2022

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9h30-17h

Souveraineté numérique : quels enjeux pour la présidentielle 2022 ?

Nous vous donnons rendez-vous ce samedi 15 janvier pour une journée de réflexion sur les enjeux politiques de la souveraineté numérique, liés notamment à la menace des géants du numérique mais aussi aux nombreuses difficultés rencontrées pour mener une politique industrielle ambitieuse à l’échelle nationale et européenne. L’événement est co-organisé par Le Vent Se Lève, Le Vent du Changement, l’Institut Rousseau et le Portail de l’Intelligence Économique. Au programme : quatre tables rondes qui balaieront les enjeux géopolitiques, démocratiques, et écologiques que charrient désormais les choix industriels et politiques en matière de numérique. ➜ Table ronde n°1 : Géopolitique du numérique | 9h30-11h Les GAFAM sont-ils autre chose que le versant numérique des enjeux géopolitiques contemporains, ou contribuent-ils à les modifier ? Il est aujourd’hui clair que les GAFAM ne sont aucunement des entités non-étatiques. Dans quelle mesure sont-ils l’instrument de la géopolitique des États, et comment contribuent-ils à influer celle-ci ? Il s’agit dans cette conférence de désenchanter la vision naïve des GAFAM qui prédomine, comme une production technologique immanente issue de la coopération entre États et entreprises : montrer l’ensemble des rapports de force qui sont à l’oeuvre… et l’accroissement de la domination des centres géopolitiques sur les périphéries, que permet la constitution de « centres numériques » par rapport à des « périphéries numériques ». Avec les interventions de : Tariq Krim, Entrepreneur et pionnier du web français. Fondateur de netvibes, jolicloud et polite. Initiateur du mouvement slow web. Ancien vice président du Conseil national du numérique. Ophélie Coelho, Chercheuse indépendante spécialiste des enjeux de la géopolitique du numérique, membre du conseil scientifique de l’Institut Rousseau. Clotilde Bômont, Chercheure au centre de recherche et de formation GEODE et doctorante à l’Université Panthéon-Sorbonne Jean-Paul Smets, PDG de Rapid.Space, co-fondateur de l’alliance Euclidia, fondateur de Nexedi et créateur du logiciel libre « ‘ERP5 ». ➜ Table ronde n°2 : Démocratie et numérique | 11h30-13h Les nouvelles technologies de l’information et de la communication numérique bouleversent les stratégies et tactiques conventionnelles du marketing et de la mobilisation politique. Qu’on songe à l’influence des réseaux sociaux révélé par l’affaire Cambridge analytica ou aux logiques de désintermédiation apparentes entre leader politique et électeurs à l’image de ce que font Alexandria Ocasio-Cortez, Barack Obama, Emmanuel Macron, Donald Trump et Salvini, notre époque impose de nouvelles grilles d’analyse des relations entre sphère publique et conquête du pouvoir à l’ère numérique. Un des problèmes les plus criants auxquels nous sommes aujourd’hui confronté est la crise que ces technologies provoquent dans le modèle jusqu’alors dominant de conception de la démocratie : la parole journalistique auparavant garante d’une relation transparente et critique avec les différentes formes de pouvoir politique, semble aujourd’hui secondarisé par rapport aux nouvelles formes d’interactions et commentaires massifiés des réseaux sociaux. Avec les interventions de : Diana Filippova, Romancière et essayiste, auteure de Technopouvoir. Dépolitiser pour mieux gouverner, (Les liens qui libèrent, 2019). Fabienne Greffet, Maître de conférence en Sciences Politiques, spécialiste des campagnes électorales en ligne et du militantisme numérique. ➜ Table ronde n°3 : Droit, régulation et extraterritorialité | 14h-15h30 Le modèle américain de projection juridique de sa puissance sur les territoires étrangers semble aujourd’hui dépendre pour l’essentiel de l’hégémonie mondiale des gafam. L’affaire Pierucci, l’affaire Snowden et le récent scandale des écoutes d’informations transitant par les câbles sous-marins scandinaves ou encore le système de paiement électronique SWIFT, dessinent toutes le contour d’une crise du modèle unipolaire post-89. Face au rapport de force entre les blocs numériques russes et chinois, nous assistons impuissants à un alignement passifs des États nations européens sur l’idée éculée d’un nouveau monde libre suivant une vision naïve des rapports de force en jeu, et qui laisse de nombreux citoyens insatisfaits en regard de la violence que l’allié américain impose à la souveraineté industrielle et numérique de ces États. Quelles solutions alternatives ? Avec les interventions de : Frédéric Pierucci, Fondateur du cabinet de consulting Ikarian en compliance et prévention de la corruption, ancien cadre dirigeant d’ALSTOM et auteur du Piège américain (JC Lattès, 2019). Juliette Alibert, Avocate spécialisée dans les Droits de l’Homme, affiliée à la Maison des lanceurs d’alerte et au collectif Interhop. Jean-Baptiste Soufron, Avocat spécialisé dans la défense des droits numériques, ancien secrétaire général du Conseil national du numérique. ➜ Table ronde n°4 : Écologie et numérique | 16h-17h30 La « transition numérique » est-elle réellement compatible avec la transition écologique ? L’impact environnemental du numérique est longtemps demeuré une tâche aveugle de l’écologie politique. Aujourd’hui, il n’est plus possible de nier que l’industrie du numérique contribue à l’accroissement de C02 dans l’atmosphère – que l’on pense à l’énergie consommée par les serveurs informatiques ou aux conditions polluantes dans lesquelles s’effectue l’extraction de métaux rares. Dans ces conditions, comment penser une réorganisation de l’industrie numérique soumise à une régulation environnementale ? Un tel changement de paradigme est-il concevable dans un monde où les chaînes de valeur sont globalisées et dominé par une technologie numérique américaine ? Avec les interventions de : Gauthier Roussilhe, Chercheur spécialisé dans les enjeux environnementaux de la numérisation. Richard Hanna, Chargé de mission interministérielle numérique écoresponsable à la DINUM. Adrien Jahier, Consultant et auteur d’une note pour l’Institut Rousseau sur la sobriété numérique. Infos pratiques Quand ? Le samedi 15 janvier 2022, toute la journée. Où ? À l’Université Panthéon Assas, 12 Place du Panthéon, 75005, Paris – Amphithéâtre IV. Un passe sanitaire valide vous sera demandé pour accéder au lieu des conférences. Focus sur le numérique


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Conférences

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